Hésitante, Wall Street évolue en légère hausse après plusieurs séances de repli
La Bourse de New York qui avait ouvert dans le rouge mardi après quatre séances consécutives de baisse et un ajustement inattendu de la politique monétaire de la Banque du Japon, évoluait en hausse en matinée.
Le Dow Jones gagnait 0,47%, le Nasdaq 0,53% et le S&P 500 0,47% vers 15H30 GMT.
Lundi, ruminant des craintes de récession, l'indice Dow Jones avait reculé de 0,49% à 32.757,54 points, le Nasdaq, à dominante technologique, avait perdu 1,49% à 10.546,03 points et le S&P 500, avait lâché 0,90% à 3.817,66 points, au plus bas depuis deux mois.
"La Banque du Japon a, de façon étonnante, modifié sa politique de contrôle de la courbe des taux d'intérêts" sur les obligations publiques japonaises "ce qui a semblé provoquer des ventes massives sur les marchés", observaient les analystes de Schwab.
La BoJ va désormais tolérer une fluctuation de ces rendements à dix ans entre -0,5% et +0,5% alors qu'elle en fixait précédemment le plafond à + 0,25%.
"Cette tournure belliciste de la Banque du Japon a pris les marchés par surprise", notait Joe Manimbo de Convera Financial Services alors que les actions sur les Bourses mondiales ont dérapé et que le yen a grimpé.
Les investisseurs continuaient en outre d'être inquiets à l'idée que le rebond de fin d'année, communément appelé le "Santa Claus rally" ou rebond du Père Noël, ne soit pas au rendez-vous cette année, soulignaient aussi les analystes de Wells Fargo, à cause des craintes d'une récession globale.
Sur le marché obligataire, les rendements sur le bons du Trésor américain à dix ans ont bondi à 3,67% contre 3,58% la veille.
Sur le front des données, les investisseurs digéraient aussi des chiffres mitigés sur le marché immobilier.
Si les constructions de logements ont baissé moins que prévu de 0,5% en novembre, les permis de construire en revanche, qui donnent une idée du ralentissement à venir, ont chuté de 11,2%.
Le secteur de l'immobilier est un de ceux qui souffre le plus de la montée des taux d'intérêt par la Réserve fédérale ces derniers mois.
A la cote, la banque Wells Fargo (+0,66%) n'était guère affectée par l'amende que lui a infligé le Bureau de protection des consommateurs (CFPB) à cause d'irrégularités dans la gestion de prêts automobiles et immobiliers.
Nike (-0,56%) et le transporteur express Fedex (-0,42%) étaient en repli en attendant l'annonce de leurs résultats après la clôture du marché.
La banque a accepté de verser 3,7 milliards de dollars pour clore des poursuites, dont 2 milliards de remboursements aux clients lésés et 1,7 milliard de dollars d'amende, une des plus grosses sanctions jamais infligée par le CFPB.
Le géant de l'agro-industrie General Mills lâchait 4,69% à 82,91 dollars malgré des résultats au deuxième trimestre meilleurs que prévu mais le fabricant des céréales Cheerios u est parvenu surtout à cause de la hausse des prix, ce qui inquiétait les investisseurs.
Le constructeur de véhicules électriques haut de gamme Lucid Group grimpait de presque 5% après avoir levé avec succès 1,5 milliard de dollars pour augmenter son capital. A moins de 8 dollars, le titre du constructeur est toutefois en chute de 80% depuis le début de l'année.
L'action Tesla continuait sa descente aux enfers à 145,99 dollars (-2,59%) au milieu des tribulations de son fondateur Elon Musk qui se débat avec la direction de Twitter, qu'il a acquis au prix fort il y a deux mois.
Les laboratoires Gilead perdait 3,21% après avoir publié des résultats mitigés sur l'efficacité à moyen terme d'un traitement expérimental contre le cancer du poumon.
B.Cooper--TNT