La Bourse de Paris recule en attendant la BCE
La Bourse de Paris amplifiait son recul jeudi dans le sillage de Wall Street la veille après des messages de la Réserve fédérale américaine jugés peu encourageants, en prélude à de nouvelles décisions de banques centrales en Europe.
L'indice parisien CAC 40 perdait 1,24% à 6.647,64 points en attendant les annonces de la Banque centrale européenne (BCE).
Comme prévu, la Fed a relevé mercredi son principal taux directeur d'un demi-point de pourcentage après l'avoir augmenté de trois quarts de point les quatre fois précédentes, pour maîtriser la plus forte inflation aux Etats-Unis depuis 40 ans.
La Fed a prévenu qu'elle allait garder ses taux élevés aussi longtemps qu'il le faudra pour mater une inflation bien trop forte. Elle continue d'anticiper des risques sur l'évolution de l'inflation et de la croissance américaine.
L'institution américaine s'attend maintenant à ce que son principal taux directeur d'intérêt dépasse 5% l'an prochain, un niveau plus élevé que celui indiqué précédemment, et se montre plus pessimiste qu'avant sur la croissance économique.
La Fed n'a "pas d'autre choix que de continuer à relever les taux à court terme, même si cela entraîne plus de +douleur+ sur l'économie avec une dégradation du marché du travail est des pertes d’emploi et/ou une économie en récession", résument les experts d'Aurel BGC dans une note.
La BCE, qui a opéré depuis juillet un tour de vis monétaire sans précédent, relevant les taux directeurs de deux points de pourcentage au total pour tenter de juguler l'envolée des prix, devrait également ralentir la cadence en augmentant ses taux de 50 points de base après deux hausses de 75 points en septembre et octobre. Sa conférence de presse débutera à 14H45.
L'option d'une hausse de 0,50 point devrait également être retenue par la Banque d'Angleterre (BoE) qui communiquera dès la mi-journée, avant la BCE.
Les taux de la BoE seraient ainsi portés à 3,5%, un sommet depuis 2008, malgré la longue récession qui, selon la banque, a débuté au Royaume-Uni et pourrait durer jusqu'à mi-2024.
Dans la matinée, la Banque centrale suisse a relevé son taux directeur de 50 points de base pour le porter à 1%, poursuivant le resserrement de sa politique monétaire malgré la récente décélération de l'inflation en Suisse.
La Banque de Norvège a, comme attendu, procédé à la cinquième hausse consécutive de son taux directeur, relevé de 0,25 point à 2,75%, et laissé entrevoir une poursuite du resserrement monétaire au premier trimestre de 2023.
Sur le plan des données économiques, la consommation des ménages a plongé en Chine en novembre, plus fortement qu'attendu, sous l'effet conjugué d'un rebond de Covid-19 et des restrictions sanitaires qui ont limité les déplacements.
Cette nouvelle décourageait le secteur du luxe: Kering chutait de 5,16%, Hermès de 2,66% et LVMH de 1,76%.
BioMérieux relève ses prévisions
L'action BioMérieux lâchait 0,30% à 100,75 euros après que le spécialiste des tests médicaux, a relevé ses prévisions de résultat et de chiffre d'affaires pour 2022. la société table désormais sur une hausse du chiffre d'affaires de 2023 comprise entre 4 et 6%.
A.M.James--TNT