Wall Street en forte hausse, ravie de l'inflation plus faible
La Bourse de New York évolue en forte hausse mardi, ravie du ralentissement de l'inflation aux Etats-Unis en novembre qui ne devrait toutefois pas changer les projets de hausse des taux de la Fed mercredi.
Vers 15H00 GMT, l'indice Dow Jones gagnait 1,22%, le Nasdaq, à dominante technologique, bondissait de 3,09%, le S&P 500 de 2,19%.
La veille, le Dow Jones avait avancé de 1,58% à 34.594 points, l'indice Nasdaq avait pris 1,26% à 12.041,50 points et l'indice élargi S&P 500 avait crû de 1,43% à 4.074 points.
L'inflation américaine a ralenti plus qu'attendu: elle s'est établie à 7,1% sur un an, contre 7,7% en octobre, selon l'indice CPI. Les analystes s'attendaient à 7,3%.
Il s'agit de la plus faible hausse des prix à la consommation depuis décembre 2021.
Cela devrait conforter la banque centrale américaine (Fed), qui débute mardi une réunion, de relever mercredi ses taux d'intérêt moins fortement qu'au cours des derniers mois.
"L'inflation ralentit et la Fed devrait être convaincue de tempérer le rythme de ses hausses de taux et peut-être de plafonner le taux terminal à un niveau plus bas", jugeait Patrick O'Hare de Briefing.com.
Presque 80% des opérateurs, contre 73% la veille, misaient sur un relèvement des taux d'intérêt au jour le jour d'un demi-point de pourcentage mercredi contre trois quarts de point les quatre fois précédentes, selon les calculs de CME Group sur les marchés à terme.
Cela devrait porter ces taux sur les fonds fédéraux à un niveau entre 4,25% et 4,50%.
"On peut mesurer l'excitation des marchés en examinant la réponse initiale du marché obligataire et du dollar", soulignait Jason Schenker, président de Prestige Economics.
Ainsi les rendements sur les bons du Trésor à 10 ans reculaient à 3,46% contre 3,61% la veille tandis que le billet vert chutait. Le dollar perdait plus de 1% face à l'euro à 1,0644 dollar pour un euro.
D'autres réunions de banques centrales sont au menu cette semaine, notamment la Banque centrale européenne (BCE) et la Banque d'Angleterre (BoE), jeudi toutes les deux.
A la cote, le secteur de la technologie, qui a le plus souffert de l'inflation et de la hausse des taux au cours de l'année, menait la hausse. Vers 15H00 GMT, Apple gagnait 2,50%, Meta (Facebook) bondissait de plus de 6%, Google (Alphabet) de presque 5,50%. Amazon caracolait à +4,27% ainsi que Netflix (+4,60%).
Le géant des logiciels Oracle bondissait de 3,84% à 84,40 dollars alors que le groupe a annoncé des résultats trimestriels meilleurs qu'attendu, avec un chiffre d'affaires de 12,3 milliards de dollars contre 11,95 milliards prévus, notamment grâce à son activité dans le cloud (informatique à distance).
Boeing avançait de 0,93% après l'annonce par United Airlines d'une énorme commande de cent gros-porteurs 787 au constructeur aéronautique sans compter une option pour cent appareils supplémentaires.
Cela représente le plus gros achat d'avions de cette catégorie jamais effectué par une compagnie américaine.
Le fabricant de vaccins Moderna s'envolait de 20,17% à 198,43 dollars après avoir annoncé des résultats préliminaires positifs pour son vaccin à ARN messager en cours de développement avec Merck contre le cancer de la peau.
L'action Merck avançait de 0,82%.
Les onze secteurs du S&P étaient dans le vert, menés par les services de communication (+4%), les technologies de l'information (+3,18%) et l'immobilier (+2,82%).
S.Cooper--TNT