La Bourse de Paris reste sur la défensive
La Bourse de Paris ne parvenait pas à repartir de l'avant (-0,24%) vendredi, avant la publication de l'évolution des prix à la production aux Etats-Unis, considérée comme un avant-goût de la réunion de la Fed la semaine prochaine.
L'indice vedette CAC 40 reculait de 16,19 points à 6.631,12 points vers 09H50, en dépit d'une ouverture positive. Sur la semaine, durant laquelle il n'a jamais terminé une séance en hausse, il est en baisse de 1,73%.
"Les marchés consolident légèrement après leur fort rebond depuis deux mois et montrent que les craintes de récession sont de retour", écrivent les analystes de la Banque Postale dans une note.
La baisse des actions s'accompagne aussi de la baisse des taux sur le marché obligataire, ce qui "montre que l'aversion pour le risque n'est pas guidée par des craintes inflationnistes (...) mais par des craintes d'un ralentissement économique plus marqué" dans plusieurs régions du monde, expliquent-ils.
Les investisseurs craignent que la hausse du coût du crédit, causée par l'augmentation du taux directeur des banques centrales afin de lutter contre l'inflation, pénalise aussi l'activité économique.
Ils attendent donc la dernière réunion de l'année des grandes banques centrales, la semaine prochaine, pour en savoir un peu plus sur les orientations des politiques monétaires en 2023.
Plusieurs indicateurs concernant l'inflation seront publiés auparavant, vendredi, comme l'évolution des prix à la production en novembre aux Etats-Unis ou les anticipations d'inflation à long terme par les consommateurs américains dans l'indice Michigan.
Mardi, ce sera au tour des prix à la consommation aux Etats-Unis.
"Les rapports d'octobre ont contribué à façonner le discours de ces dernières semaines, selon lequel l'inflation aux États-Unis a atteint un sommet" donnant un nouvel élan aux indices boursiers, rappelle Michael Hewson, analyste de CMC Markets.
Antoine Arnault prend du galon
Le fils de Bernard Arnault, Antoine, a été nommé directeur général de la holding qui contrôle LVMH (+0,06% à 720,40 euros), Dior SE, vendredi, en remplacement de Sidney Toledano.
Antoine Arnault a également été nommé vice-président du conseil d'administration de la holding, un choix qui s'inscrit dans la stratégie "destinée à assurer la pérennisation à long terme du contrôle familial sur les sociétés Christian Dior SE et LVMH Moët Hennessy - Louis Vuitton SE", est-il précisé dans le communiqué de la holding.
TotalEnergies prend ses distances avec le russe Novatek
Le géant français TotalEnergies a annoncé vendredi retirer ses administrateurs du russe Novatek et ne plus comptabiliser dans ses résultats les 19,4% qu'il détient dans le géant gazier, prévoyant en conséquence une dépréciation d'actifs de 3,7 milliards de dollars au quatrième trimestre. L'action reculait de 1,30% à 56,06 euros.
Worldline dégradé
Le spécialiste du paiement Worldline reculait de 4,07% à 40,96 euros, au plus bas depuis octobre après que JP Morgan a dégradé ses perspectives pour l'entreprise dans une note citée par l'agence de presse Bloomberg.
L'entreprise va par ailleurs intégrer l'indice CAC 40 ESG, qui prend davantage en compte des critères extra-financiers pour sa sélection, a annoncé jeudi l'opérateur de la Bourse de Paris Euronext. Aucun changement n'a été fait lors de la revue trimestrielle du CAC 40.
A.M.James--TNT