La Bourse de Paris refroidie par les risques de récession
La Bourse de Paris restait sur la réserve mercredi, prenant au sérieux des risques de récession économique pour 2023 qui l'emportent sur l'annonce d'un allègement général des règles sanitaires contre le Covid en Chine.
A 11H00, l'indice fléchissait de 0,37% à 6.663,76 points après trois baisses consécutives.
Les anticipations économiques vont dans le sens d'un refroidissement de la conjoncture dans les mois qui viennent.
Le PDG de la banque américaine JPMorgan Chase, Jamie Dimon, a notamment prévenu mardi, sur la chaîne CNBC, que l'inflation et les mesures de la Réserve fédérale américaine pour la contrer "pourraient bien faire dérailler l'économie et provoquer une récession modérée ou sévère".
Le directeur général d'une autre banque, Goldman Sachs, David Solomon, est allé dans le même sens, et a dit s'attendre à "une période agitée" sur le plan économique.
Ces inquiétudes jaillissent alors que la Réserve fédérale tiendra sa réunion de politique monétaire dans une semaine et que des données meilleures que prévu sur les services et l'emploi aux États-Unis ont alimenté les craintes que la banque centrale américaine doive rester agressive plus longtemps.
La Bourse de New York s'était de nouveau montrée soucieuse mardi du risque d'une récession aux Etats-Unis l'an prochain sur fond du durcissement des conditions du crédit par la Fed pour maîtriser l'inflation.
Mardi, la banque centrale australienne a relevé comme prévu son principal taux directeur de 0,25 point de pourcentage et le bal des banques centrales se poursuivait ce mercredi.
La banque centrale indienne a relevé son taux directeur pour la cinquième fois cette année le portant à 6,25%, soit une hausse de 35 points de base, tandis que l'inflation dans le pays "devrait se modérer". Les investisseurs attendent plus tard dans la journée les décisions de la banque du Canada et du Brésil sur leurs taux.
Sanofi en tête du CAC 40 après une victoire judiciaire
Le groupe pharmaceutique grimpait de 5,84% à 90,38 euros, porté par une victoire judiciaire aux Etats-Unis dans le dossier du Zantac, un traitement longtemps vendu en Amérique du Nord contre les brûlures d'estomac mais retiré du marché en 2019 après que des études ont établi que ce médicament se dégradait dans l'organisme en un composant cancérigène.
Sanofi, qui commercialisait le produit à l'instar d'autres laboratoires, s'est dit dans un communiqué "satisfait" de la décision de la cour de Floride "selon laquelle il n'y a pas de preuves suffisantes que la ranitidine puisse causer les cancers allégués par les plaignants". "Cette décision réduit de manière significative l'étendue du litige, potentiellement de plus de 50%, et étaye les défenses scientifiques de Sanofi contre les allégations formulées", a réagi le laboratoire.
Le contentieux court sur plusieurs Etats américains.
Airbus branlant
Airbus (-1,50% à 109,18 euros) va "rater de peu" son objectif de 700 avions livrés en 2022, a indiqué mardi l'avionneur européen dans un communiqué. Le groupe a cependant maintenu ses objectifs financiers pour 2022.
Air Liquide et Alstom dégradés
Air Liquide reculait de 0,93% à 138,20 euros après un abaissement de recommandation sur le titre à "neutre" contre "surpondérer" par JP Morgan, selon Bloomberg.
Alstom (-2,28% à 24,04 euros) pâtissait également d'une baisse de recommandation à "pondération en ligne" contre "surpondérer" par Morgan Stanley, selon Bloomberg.
F.Jackson--TNT