La Bourse de Paris en rouge, inquiète de l'évolution de la protestation en Chine
La Bourse de Paris a terminé en baisse (-0,70%) lundi, inquiète de l'évolution de la situation en Chine, où des manifestations d'une ampleur historique se tiennent contre la politique zéro-Covid de la deuxième économie mondiale.
L'indice vedette CAC 40 a perdu 47,28 points, à 6.665,20 points. Vendredi, il avait terminé près de l'équilibre (+0,08%) à 6.712,48 points, concluant sa huitième progression hebdomadaire consécutive.
"Les manifestations en Chine, qui ont provoqué une chute des prix du pétrole mais aussi élevé des craintes sur les chaînes d'approvisionnement qui vont encore être perturbées", ont inquiété les investisseurs lors de la séance, a rapporté Philippe Cohen, analyste de Kiplink.
"Malgré le temps qui s'est écoulé et ce que d'autres pays ont accompli, il semblerait que la Chine ne soit pas préparée à un assouplissement significatif des restrictions, ce qui pourrait signifier que la frustration continue de bouillonner", a noté Craig Erlam, analyste chez Oanda.
Facteur déclenchant de ce mouvement: un incendie qui a causé jeudi la mort de dix personnes. L’événement a catalysé la colère de citoyens chinois, selon qui les restrictions sanitaires ont entravé les secours.
Par son étendue, cette mobilisation évoque les rassemblements pro-démocratie de 1989, durement réprimés.
"L'autre événement de la séance a été le discours de (la présidente de la Banque centrale européenne) Christine Lagarde, qui estime que le pic de la hausse des taux n'a pas encore été atteint", a ajouté Philippe Cohen.
Selon Mme Lagarde, les "meilleurs économistes" au sein de la BCE voient encore le risque d'une inflation "en hausse". Dans ce contexte, les taux d'intérêt "sont et resteront le principal outil de lutte contre l'inflation", a-t-elle souligné.
Outre-Atlantique, la banque centrale américaine (Fed), qui a commencé à relever ses taux plus tôt et de manière plus agressive, estime désormais qu'un rythme plus lent de hausse des taux pourrait "bientôt être approprié".
Airbus, dernier à l'atterrissage
Le titre de l’avionneur Airbus a chuté de 5,68%, à 107,36 euros, "à cause de rumeurs de marché sur des retards de livraison" d'avions en 2023, mais aussi parce que le groupe a fait le choix "d'attendre le 2 décembre, au moment de la publication du carnet de commande", pour répondre aux rumeurs.
Les valeurs du luxe divisées
Les valeurs du luxe n'ont pas pris la même direction à la clôture. Alors que Hermès a gagné 1,18% à 1.496,00 euros, LVMH a lâché 0,21% à 698,70 euros et Kering a fini autour de l'équilibre perdant -0,02% à 545,20 euros.
L.Graham--TNT