The National Times - Argentine: des milliers marchent contre Milei en défense de la diversité

Argentine: des milliers marchent contre Milei en défense de la diversité


Argentine: des milliers marchent contre Milei en défense de la diversité
Argentine: des milliers marchent contre Milei en défense de la diversité / Photo: © AFP

Plusieurs milliers d'Argentins ont manifesté samedi à Buenos Aires, en défense de la diversité et contre le président ultralibéral Javier Milei, leur rejet de récentes déclarations ou postures de l'exécutif sur le féminisme, l'homosexualité ou les questions de genre.

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Dans la capitale, un long cortège avec des touches bigarrées, drapeaux ou maquillages arc-en-ciel évoquant une "Marche des Fiertés bis" (la grande marche annuelle s'était tenue en novembre) s'est rassemblé dans l'après-midi sur la place du Parlement, avant de se diriger vers la Place de Mai, siège de la présidence, à 2 km, a constaté l'AFP.

"Pas un pas en arrière", "Plus jamais cachés, ni en prison", "Résistance trans", clamaient quelques banderoles et pancartes de la marche, initiée par des mouvements féministes, tels "Du pain et des roses", LGBT+ , et de défense des droits.

Plusieurs syndicats, tel l'ATE (fonction publique), la CGT (principale centrale) se sont joints au mouvement, ainsi que des politiciens d'opposition, issus des radicaux (centre-droit), ou du péronisme de centre-gauche. Conduisant l'exécutif à railler la mobilisation comme foncièrement "politique".

Le déclencheur est un discours de Milei il y a dix jours au Forum de Davos, où dans l'esprit de sa "bataille culturelle" il s'était lancé dans une longue diatribe contre le "virus woke", le "féminisme radical", "l'idéologie de genre" dont la "version extrême" est une "maltraitance d'enfants".

Les propos ont suscité des réactions indignées dans l'opposition, la presse, et suscité un malaise jusque dans la droite "classique", alliée occasionnelle du président libertarien, qui revendique admiration et affinité avec Donald Trump.

L'executif s'est défendu, se disant victime "d'interprétation malveillante", et réaffirmant son strict respect, en tant que "libéraux", du projet de vie d'autrui. Mais les jours suivants, l'évocation par un ministre d'un projet de supprimer le concept pénal de féminicide -au nom de "l'égalité"- a remis de l'huile sur le feu.

"C'est des horreurs, ce qu'a dit le président (à Davos). Ce n'est pas possible que quelqu’un à un poste aussi important dise des choses pareilles en public. Je me suis sentie attaquée", a déclaré à l'AFP Alicia Gonzalez, homosexuelle de 18 ans, qui manifestait samedi avec sa mère et ses frères.

Selon des images de médias argentins, la manifestation de Buenos Aires, qui devait s'achever en fin de journée, se répliquait dans une dizaine de villes de province.

W.Phillips--TNT