The National Times - Violent séisme dans le nord-est du Japon, le bilan revu à la baisse

Violent séisme dans le nord-est du Japon, le bilan revu à la baisse


Violent séisme dans le nord-est du Japon, le bilan revu à la baisse
Violent séisme dans le nord-est du Japon, le bilan revu à la baisse

Les autorités et des habitants du nord-est du Japon s'employaient jeudi à nettoyer les dégâts du violent séisme de magnitude 7,4 qui a secoué la région la veille, faisant au moins un mort et plus de 160 blessés selon un bilan révisé à la baisse par les autorités.

Taille du texte:

Le tremblement de terre a fait s'effondrer des pans de maison, dérailler un train, sans faire de victimes, ouvert des fissures sur des autoroutes et renversé des étalages dans des magasins.

Mais les dégâts ont semblé relativement mineurs par rapport à la puissance du séisme qui a affecté principalement les départements de Fukushima et Miyagi, dans le nord-est du Japon.

Hirokazu Matsuno, porte-parole du gouvernement, a cité jeudi après-midi un bilan d'un mort confirmé et un autre suspecté, après avoir dans un premier temps quatre décès.

Il a indiqué que 161 personnes avaient été blessées.

Selon l'Agence météorologique japonaise (JMA), l'hypocentre de la secousse survenue mercredi à 23H36 (14H36 GMT), réévaluée à 7,4 (contre 7,3 initialement), se trouvait à 60 km de profondeur sous l'océan Pacifique au large du département de Fukushima, où une centrale nucléaire avait été ravagée par un tsunami le 11 mars 2011.

La JMA a émis un avertissement pour des vagues d'un mètre de hauteur. Des vagues de 30 cm ont finalement été mesurées à Ishinomaki (département de Miyagi), selon l'agence, qui avait appelé les habitants à s'éloigner du front de mer. L'avertissement au tsunami a été levé jeudi matin.

"La police et les services de secours ont reçu de nombreux appels à Fukushima et à Miyagi", avait déclaré dans la nuit M. Matsuno, en invitant la population à rester vigilante en prévision de nouvelles secousses.

De petites répliques ont été enregistrées toute la nuit. Des consignes d'évacuation vers des refuges ont été diffusées dans certaines localités.

Dans un centre d'évacuation de la ville de Soma (Fukushima) où quelques dizaines d'habitants avaient trouvé refuge, Yuzuru Kobashi, 82 ans, a expliqué à l'AFP être venu chercher des bâches avec son épouse pour protéger leur habitation au toit endommagé par le séisme.

"Mais, à mon âge, je ne peux pas monter sur le toit, alors on va les utiliser pour protéger de la pluie les choses auxquelles on tient dans la maison", a-t-il dit.

Aucune anomalie n'a été détectée à la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, sévèrement endommagée en 2011 par le gigantesque tsunami provoqué par un séisme de magnitude 9, selon l'Agence japonaise de sûreté nucléaire (NRA).

Dans l'autre centrale nucléaire du département, Fukushima Daini, également arrêtée depuis 2011, ainsi que dans la centrale d'Onagawa (département de Miyagi), des pompes pour des piscines de refroidissement du combustible usagé ont brièvement cessé de fonctionner, mais elles ont rapidement été remises en état de marche, a précisé ultérieurement la NRA.

- Déraillement d'un shinkansen -

Quelque 2.000 foyers étaient en revanche toujours privés d'électricité dans le nord-est jeudi après-midi, selon la compagnie Tohoku Electric Power.

La compagnie ferroviaire JR East a signalé des perturbations importantes sur son réseau. Un shinkansen, le train à grande vitesse japonais, a notamment déraillé au nord de la ville de Fukushima avec 78 personnes à bord, sans faire de blessés.

Le Japon, toujours hanté par le 11 mars 2011, avait observé une minute de silence vendredi dernier en mémoire de cette catastrophe majeure.

Le désastre avait fait plus de 18.500 morts et disparus - essentiellement à cause du tsunami - et forcé plus de 165.000 personnes du département de Fukushima à évacuer leurs foyers à cause des émissions radioactives de la centrale nucléaire endommagée, où les coeurs de trois réacteurs avaient fondu.

Les autorités locales recensent encore aujourd'hui 33.365 personnes déplacées, dont 80% vivent hors du département de Fukushima.

Situé au carrefour de plusieurs grandes plaques tectoniques sur la "ceinture de feu" du Pacifique, le Japon est régulièrement touché par des séismes et a de strictes normes de construction pour que ses bâtiments puissent résister à de fortes secousses.

C.Blake--TNT

En vedette

A Pékin, le chef de la diplomatie britannique met en garde la Chine sur son soutien militaire à Moscou

Le ministre britannique des Affaires étrangères, David Lammy, a prévenu vendredi Pékin que son soutien militaire à la Russie pourrait "porter préjudice" à ses relations avec l'Europe, lors d'une visite en Chine censée confirmer le réchauffement des relations entre Londres et Pékin.

Argentine: nouveau délai, l'examen du non-lieu pour Jegou et Auradou repoussé d'une semaine

L'examen de la demande de non-lieu, autrement dit d'abandon des poursuites, contre les rugbymen français Hugo Auradou et Oscar Jegou, inculpés de viol en Argentine en juillet, a été ajourné à une prochaine audience le 25 octobre, ont annoncé vendredi les avocats.

Mbappé ne semble "pas affecté du tout" à la veille de sa reprise, selon son entraîneur

Kylian Mbappé n'est "pas affecté du tout" de voir son nom lié, par la presse suédoise, à l'enquête pour viol à Stockholm, a assuré vendredi son entraîneur au Real Madrid Carlo Ancelotti, à la veille d'un match où le joueur concentrera tous les regards.

Pourquoi le Japon demande-t-il l'extradition de l'écologiste Paul Watson ?

Farouche opposant à la chasse à la baleine détenu au Groenland, le militant écologiste Paul Watson a demandé l'asile politique en France à Emmanuel Macron. Il espère éviter d'être extradé au Japon, qui le poursuit pour des faits vieux de 14 ans. Voici les principaux enjeux autour de cette affaire.

Taille du texte: